Le numéro SIRET est un identifiant géographique d’établissement. C’est un identifiant constitué de 14 chiffres composé de deux parties attribuées à chaque société par l’INSEE. Il permet d’identifier dans un ordre séquentiel chaque entité de la même entreprise même si il existe qu’un seul établissement unique. Le siret est un code unique.

Les 9 premiers chiffres sont constitués à partir du n° Siren et les 5 derniers appelés NIC (Numéro Interne de Classement) permettent d’identifier l’établissement commercial.
Il a été créé en 1973 pour simplifier l’identification des activités. Lors de la création d’entreprise, Il est attribué à toutes les exploitations commerciales installées sur le territoire français et les organismes publics. Ce numéro reste invariable et valable pendant toute la durée de l’existence de la société. Il peut cependant être changé lorsque la société déménage ou n’exerce plus d’activité.
On utilise souvent le n° siret ou le siren pour obtenir un avis de situation au répertoire SIRENE. Cela permet d’avoir la « fiche d’identité » pour chaque entreprise dans le registre des établissements. Le SIRET permet de préciser l’organisation par rapport au siège social de la structure. Ces numéros sont indispensables pour éditer des documents commerciaux pour la société.
Dans un contrat d’assurance crédit, ces codes sont indispensables. Ils sont utilisés pour définir l’entreprise assurée qui bénéficie des couvertures sur son poste clients et les clients assurés.
Comment est déterminé le numéro Siret ?
La première partie est le n° SIREN et la deuxième partie est le n°NIC (Numéro Interne de Classement) composé de quatre chiffres pour l’établissement et d’un chiffre de contrôle pour vérifier la validité de l’ensemble du SIRET. Cette clé est calculée à partir de l’algorithme de la « clé de Luhn » qui est aussi utilisé pour vérifier les chiffrements de cartes bancaires.
Il existe cependant des exceptions géographiques où le numéro des établissements contient des caractères alphanumériques comme pour la principauté de Monaco, la Nouvelle Calédonie et la Polynésie Française
Quelle est la différence entre le SIRET et le SIREN ?
Le n° Siren identifie l’entreprise alors que le Siret précise l’établissement de la société à savoir l’adresse d’activité. Ces deux numéros permettent d’identifier clairement chaque entité commerciale en France. Ainsi, une entreprise peut avoir plusieurs adresses par exemple une pour son siège social à Paris et une autre pour ses établissements en province.
En pratique
SIRET = SIREN (9 chiffres) + NIC (5 chiffres)
Exemple de numéro pour la société ALTASSURA : 49778445400041 (497784454 + 00041)
Comment obtenir un numéro Siret ?
Le numéro Siret s’obtient lors de l’immatriculation de sa société auprès du CFE (centre de formalités des entreprises). Il vous est attribué automatiquement, vous n’avez aucune démarche supplémentaire à effectuer. Après l’immatriculation, la société reçoit une série de chiffres pour son n° de SIREN et son n° de SIRET ainsi que son code APE (activité principale exercée). Elle intègre ainsi le répertoire sirene dans le système informatique pour le registre des entreprises sur le territoire.
En cas de changement d’activité de la structure, il est possible de faire une nouvelle demande aux répertoires des entreprises pour l’attribution d’un nouveau code APE afin d’obtenir pour votre numéro de Siret un nouveau KBIS à jour.
Si par la suite, la société ouvre un autre établissement, elle obtiendra un nouveau identifiant supplémentaire. Vous pouvez retrouver votre numéro SIRET sur l’extrait K-bis de votre entreprise.
Comment convertir un SIRET en un numéro d’identification fiscale intracommunautaire (NIC)
Les numéros de TVA de l’UE doivent être utilisés pour tous les mouvements intracommunautaires. Ils sont composés de l’acronyme FR suivi de deux chiffres qui vérifient le logarithme des neuf premiers chiffres de votre numéro SIRET.
Exemple de numéro pour la société ALTASSURA : 49778445400041 devient alors FR59497784454
L’importance du SIRET dans la gestion multi-établissements
Le numéro SIRET constitue un repère essentiel pour toutes les entreprises disposant de plusieurs sites d’activité, qu’il s’agisse de filiales, de points de vente, d’agences commerciales ou de sites de production. Cet identifiant unique, attribué à chaque établissement, permet de structurer l’organisation administrative, comptable et fiscale d’une entreprise de manière claire et cohérente. Là où le SIREN désigne la personne morale, le SIRET localise concrètement les opérations économiques, sociales et financières.
Dans une entreprise multi-établissements, chaque site possède son propre SIRET, ce qui permet de rattacher chaque flux, facturation, paie, charges, contrats ou stocks, à un lieu précis. Ce découpage est indispensable pour assurer la transparence et la traçabilité des opérations. Les directions financières y trouvent un moyen efficace d’organiser la comptabilité analytique, en ventilant les coûts, les marges et les performances par établissement. De leur côté, les organismes sociaux, l’URSSAF et les services fiscaux s’appuient sur le SIRET pour affecter les cotisations et les impôts au bon périmètre géographique.
Cette granularité est particulièrement utile pour les groupes disposant de structures régionales ou d’activités diversifiées. Elle permet, par exemple, de distinguer un site de production d’une antenne commerciale, ou une succursale d’un atelier. En cas d’audit, de contrôle ou de reporting consolidé, le SIRET offre une lecture fine de la répartition des activités et des responsabilités. Il devient ainsi un outil d’organisation interne autant qu’un levier de pilotage.
Sur le plan juridique, le SIRET renforce la lisibilité des contrats et engagements pris par chaque site. Une entreprise peut ainsi conclure un bail commercial, un contrat d’assurance ou un accord de maintenance au nom d’un établissement identifié par son SIRET, sans remettre en cause l’unité juridique du groupe. Cette précision permet de séparer les obligations et les flux financiers, notamment lorsqu’un établissement cesse son activité ou est transféré vers une autre région.
Dans les domaines du financement et de l’assurance-crédit, cette distinction est également capitale. Un assureur ou un factor doit savoir précisément quel établissement est concerné par un contrat ou une couverture de risque. En cas d’erreur sur le SIRET d’un site client, la garantie pourrait être compromise. C’est pourquoi les sociétés multi-établissements mettent souvent en place un référentiel centralisé des SIRET, intégré à leurs logiciels comptables ou CRM, afin d’éviter toute confusion lors de la facturation ou de la déclaration d’incident de paiement.
Le SIRET s’impose donc comme un outil de structuration stratégique. Il permet à l’entreprise de mieux suivre sa performance, d’améliorer sa conformité administrative et d’optimiser la gestion de ses relations financières avec les tiers. À l’heure de la facturation électronique et du contrôle automatisé des flux, cette identification précise de chaque établissement devient encore plus essentielle : elle garantit la fiabilité des données, la traçabilité des paiements et la cohérence du système comptable et fiscal.
Ainsi, le SIRET n’est pas seulement un numéro technique attribué à un établissement : c’est une boussole de gestion. Il organise la vie administrative de l’entreprise, protège ses intérêts contractuels et contribue à la maîtrise globale du risque, aussi bien en interne que vis-à-vis des partenaires financiers et institutionnels.
Vérifier la validité d’un numéro SIRET : un réflexe de conformité et de sécurité financière
Dans un environnement économique où les échanges interentreprises s’accélèrent et se digitalisent, vérifier la validité d’un numéro SIRET n’est plus une simple formalité administrative, mais une étape essentielle de la gestion du risque client et de la conformité légale. Cet identifiant de 14 chiffres est le premier gage d’authenticité d’un partenaire commercial. Il atteste non seulement de l’existence légale d’une structure, mais aussi de son statut actif, de sa domiciliation et de la nature de son activité.
Pour une direction financière, un service comptable ou un credit manager, s’assurer que le SIRET d’un client ou d’un fournisseur est valide revient à sécuriser la base même de la relation contractuelle. Une simple erreur dans un chiffre, une confusion entre le siège social et un établissement secondaire, ou l’utilisation d’un SIRET radié peuvent avoir des conséquences lourdes. En cas de contrôle fiscal, une facture mentionnant un numéro erroné peut être considérée comme irrégulière et ne pas ouvrir droit à la déduction de la TVA. Du point de vue de l’assurance-crédit, un contrat basé sur un SIRET incorrect peut entraîner le refus d’indemnisation en cas d’impayé, le sinistre étant rattaché à une entité inexistante ou non assurée.
La vérification du SIRET est simple, rapide et gratuite. Le site officiel avis-situation-sirene.insee.fr permet à toute entreprise d’obtenir en quelques secondes la fiche d’identité complète d’un établissement : raison sociale, adresse, code APE, statut juridique, date de création, effectif, et surtout son état actuel (actif, fermé, en cessation d’activité ou radié). Cet outil, mis à jour quotidiennement par l’INSEE, garantit une information fiable et opposable. D’autres plateformes comme infogreffe.fr, societe.com, verif.com ou score3.fr complètent ces données en y ajoutant des éléments financiers (bilans, résultats, incidents de paiement, procédures collectives).
Au-delà de la conformité réglementaire, cette vérification constitue un levier de prévention des fraudes. De nombreuses escroqueries reposent sur l’usurpation d’identité d’entreprises légitimes, une pratique en hausse avec la dématérialisation des processus. Les fraudeurs utilisent parfois un faux SIRET ou se présentent sous le nom d’une société réelle en modifiant un chiffre dans l’identifiant. Un contrôle systématique du numéro sur les sites officiels permet de déjouer ce type de manipulation avant toute transaction.
Vérifier régulièrement les SIRET des clients et fournisseurs s’inscrit également dans les obligations de conformité KYC (Know Your Customer). Cette pratique, exigée dans le cadre des politiques de lutte contre le blanchiment, la corruption et la fraude fiscale, impose aux entreprises de s’assurer de l’identité et de la fiabilité de leurs partenaires commerciaux. Une base de données SIRET à jour facilite ce suivi et renforce la transparence des échanges, notamment lors d’audits ou de contrôles internes.
Pour les directions financières, intégrer cette vérification dans les outils de gestion est devenu un automatisme. Les ERP, logiciels de facturation et CRM modernes se connectent directement aux bases publiques de l’INSEE pour valider les numéros SIRET au moment de la création d’un compte client ou fournisseur. Cette automatisation limite les erreurs humaines et garantit que toutes les entités enregistrées dans le système sont légales et actives.
Ainsi, la vérification du SIRET n’est pas qu’une opération administrative : c’est un acte de gestion prudente et responsable. Elle protège l’entreprise contre les risques financiers, juridiques et réputationnels, tout en consolidant la confiance entre partenaires commerciaux. Dans un contexte où la traçabilité et la conformité deviennent des priorités stratégiques, ce simple réflexe s’impose comme l’une des pierres angulaires de la sécurité financière d’une organisation.