
Dans un contrat d’assurance-crédit, les entreprises clientes sont divisées en deux catégories : les clients nommés et les clients non nommés. Pour les clients non dénommés, la ligne de crédit sera automatiquement accordée sur demande à la compagnie d’assurance.
En Non dénommé, il y aucune interrogation à faire dans un contrat d’assurance-crédit !
Vos clients qui non pas été interrogés sont couvert automatiquement à un pourcentage minimum, dans un montant plafonné.
Pour résumer : dans certains contrats d’assurance-crédit, une clause dite « non dénommés » ou « Blind Cover (BC) » offre une couverture simplifiée. Elle s’applique aux ventes de faible montant et protège l’entreprise contre le risque d’impayé, même si les acheteurs concernés n’ont pas été spécifiquement déclarés ou agréés par l’assureur. Cette formule allège donc les démarches administratives tout en maintenant un niveau de sécurité adapté aux petits clients.
Les avantages des clients non dénommés
Pour les clients non dénommés, il n’est pas nécessaire de demander une limite de crédit car le montant de la couverture demandée est inférieur au montant de la police.
Tous les clients sont couverts sans l’accord préalable de la compagnie d’assurance-crédit. Cette condition ne s’applique pas à tous les pays.
L’assureur-crédit peut cependant demander à l’assuré des renseignements sur ces clients (exemple : bilans comptables, situations comptables intermédiaires).
Avec des encours non dénommés, l’assuré réalise des économies sur les frais d’étude et gagne du temps.
Lorsque l’assuré fait une demande de couverture auprès de sa compagnie d’assurance pour un client, on parle alors de client dénommé ou de garantie nominative. L’intérêt est que le pourcentage est alors nettement supérieur par rapport à une garantie non nominative car l’assureur connaît le client.
Les inconvénients des clients non dénommés
En non dénommé, le pourcentage de couverture est inférieur au dénommé. Il se situe généralement entre 50% et 65%.
Par ailleurs, l’assuré ne peut bénéficier du recouvrement en cas de récupération, par procédure amiable ou judiciaire, des factures impayés.
Les différents types de clients non dénommés
Il existe, en fonction des compagnies, 2 types de client dénommé
- Le non-dénommé surveillé : qui consiste à interroger l’assureur préalablement sur une liste confidentielle qui validera ou non la couverture.
- Le non-dénommé total : ici aucune interrogation, dé facto les clients non interrogés en dénommés sont automatiquement et intégralement couverts.
Exemple concret d’application de la garantie non dénommée
Prenons l’exemple d’une PME du secteur agroalimentaire qui livre plusieurs centaines de clients détaillants en France et en Europe. La plupart de ces commandes représentent quelques milliers d’euros chacune, des montants trop faibles pour justifier une analyse individuelle par l’assureur.
Grâce à la clause non dénommée de son contrat d’assurance-crédit, cette PME bénéficie d’une couverture automatique sur toutes ses ventes jusqu’à 5 000 € par client, à hauteur de 60 %. En cas d’impayé, l’assureur indemnise 60 % du montant dû, sans qu’une demande d’agrément n’ait été nécessaire.
Ce dispositif lui permet de gagner du temps, de réduire ses coûts de gestion du poste client et de se concentrer sur le développement commercial sans craindre les petits impayés. Pour les clients stratégiques ou à fort volume, elle peut en parallèle solliciter une garantie nominative (client dénommé), bénéficiant ainsi d’une protection plus élevée.
Cette combinaison intelligente des deux dispositifs, dénommé et non dénommé, permet d’optimiser la couverture globale tout en maintenant une flexibilité opérationnelle.
Comparaison entre clients dénommés et non dénommés
Cette comparaison met en lumière la complémentarité des deux approches : la garantie dénommée apporte une couverture maximale sur les clients clés, tandis que la clause non dénommée assure une protection de base sur le reste du portefeuille.
Impact sur la gestion du poste client et la trésorerie
La clause non dénommée a un impact positif immédiat sur la gestion financière de l’entreprise. En réduisant le formalisme administratif et en offrant une couverture automatique sur un grand nombre de petites créances, elle permet d’alléger considérablement le suivi du poste client.
Sur le plan de la trésorerie, cette couverture partielle mais constante sécurise une partie du chiffre d’affaires. En cas d’impayé, l’entreprise sait qu’elle percevra une indemnisation, même limitée, ce qui lui évite des tensions de liquidités.
Cette visibilité contribue à une gestion prévisionnelle plus sereine et à une meilleure stabilité financière. Pour les dirigeants de PME, souvent confrontés à la multiplicité des petits clients, la clause non dénommée représente une solution pragmatique : un équilibre entre sécurité, souplesse et coût de gestion maîtrisé.
Les limites et précautions d’usage de la clause non dénommée
Malgré ses atouts, la couverture non dénommée comporte des limites à ne pas négliger. Tout d’abord, le taux d’indemnisation est plus faible que pour les clients dénommés. Cette différence reflète le niveau de risque assumé par l’assureur en l’absence d’analyse approfondie.
Ensuite, l’assuré ne bénéficie pas du recouvrement pris en charge par l’assureur en cas d’impayé. Si une action amiable ou judiciaire permet de récupérer tout ou partie de la créance, cette récupération revient intégralement à l’entreprise, sans partage avec l’assureur.
Enfin, il convient de bien vérifier les conditions territoriales : certains contrats excluent des zones géographiques ou des secteurs d’activité considérés comme trop risqués. L’entreprise doit donc veiller à ne pas dépasser les plafonds autorisés et à actualiser régulièrement sa liste de clients actifs.
En résumé, la clause non dénommée est un outil efficace, mais son utilisation doit rester encadrée par une vigilance contractuelle et financière.
Le rôle du courtier dans la mise en place d’une couverture non dénommée
Le courtier en assurance-crédit joue un rôle essentiel dans l’optimisation d’une couverture non dénommée. Son expertise lui permet d’analyser la structure du portefeuille clients, le volume moyen des transactions et la répartition géographique des acheteurs, afin de négocier les seuils les plus adaptés auprès de la compagnie d’assurance.
Il peut également proposer des ajustements entre la part dénommée et non dénommée, en fonction de l’évolution de l’activité de l’entreprise. Par exemple, si certains clients occasionnels deviennent réguliers, il sera pertinent de les faire passer en catégorie dénommée pour bénéficier d’une meilleure couverture.
Enfin, le courtier agit comme un intermédiaire de confiance entre l’entreprise et l’assureur. Il facilite la communication, anticipe les besoins de réévaluation et veille à ce que les conditions du contrat restent alignées sur la réalité opérationnelle.
Grâce à cette approche stratégique, le courtier transforme la clause non dénommée en un véritable levier de gestion du risque client, et non en une simple option technique.
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