DPO – Days Payable Outstanding

Le DPO (Days Payable Outstanding) correspond au nombre de jours avant que l’entreprise ne paie ses approvisionneurs. C’est le délai moyen de recouvrement ou le nombre de jours de rotation des fournisseurs.

Un résultat élevé est généralement considéré comme le signe d’une bonne gestion de la trésorerie, car la société conserve ses liquidités aussi longtemps que possible, réduisant ainsi son investissement dans le fonds de roulement.

Bon à savoir : ce ratio ne permet pas de prendre en compte les variations saisonnières.

Définition de DPO - Days Payable Outstanding

Cependant, un chiffre DPO extrêmement long peut être un signe de problème, lorsqu’une entreprise est incapable de faire face à ses obligations dans un délai raisonnable. En outre, un retard de règlement trop important peut nuire aux relations avec les fournisseurs.

Calcul du DPO

C’est le délai moyen de paiement ou aussi appelé le Délai de crédit fournisseurs.
Pour le calculer, il faut utiliser la formule suivante.

DPO = Total des dettes Fournisseurs / Coût total d’achat des marchandises vendues x 360

Une augmentation de son montant permet de réduire le besoin en fonds de roulement (BFR) et d’améliorer sa trésorerie. L’externalisation d’une partie des activités de l’entreprise permet de faire augmenter le délai moyen de recouvrement en reportant les charges et les coûts qu’il faut généralement supporter avant la vente des produits.

Petit rappel pour bien comprendre : le nombre de jours de retard de versement est un indicateur primordial du temps qu’une société met à payer ses vendeurs et ses fournisseurs. Si vous regardez la formule, vous verrez que le DPO est calculé en divisant le total (final ou moyen) des comptes à régler par l’argent payé par jour (ou par trimestre ou par mois).

Par exemple, si une PME a un délai de paiement de 40 jours, cela signifie qu’elle prend en moyenne 40 jours pour payer ses approvisionneurs ou vendeurs. Pour qu’une société réussisse, elle doit avoir une vision globale. En calculant le nombre de jours d’impayés, elle peut obtenir le temps nécessaire pour régler ses fournisseurs et ses vendeurs. Tout d’abord, l’entreprise doit examiner le secteur d’activité et la moyenne des délais de règlement impayés dans ce secteur.

Important: si le DPO de l’activité est inférieur à la moyenne du secteur, elle peut envisager d’augmenter le nombre de jours de retard de paiement. En résumé, si une société peut faire correspondre son chiffre avec celui moyen de l’industrie, elle pourra utiliser sa trésorerie à meilleur escient pendant une longue période.

A contrario, si il est supérieur au référentiel moyen de l’industrie, la structure peut envisager de réduire ses délais de versement.

Qu’est-ce que le nombre de jours de retard de paiement ?

Si vous êtes dans les comptes fournisseurs, vous constatez assez souvent des jours de retard de règlement. Le terme courant, « jours de retard », désigne le temps que prend un acheteur dans une entreprise pour payer une facture à un approvisionneur.

Comment calculer les jours de retard de paiement ?

La formule de calcul des jours d’impayés : Le DPO est égal aux comptes créditeurs finaux sur le coût des marchandises divisé par le nombre de jours à payer.

Pour vous faciliter la tâche, imaginez que vous êtes un dirigeant qui examine les chiffres de fin d’année. La gestion traditionnelle des jours de retard de paiement est un exercice d’équilibre entre le fait d’attendre le plus longtemps possible pour régler vos factures, d’une part, et le maintien de vos relations avec vos fournisseurs, d’autre part. Il est optimal d’augmenter votre DPO pour maximiser votre trésorerie. C’est un excellent conseil à court terme.

Si vous attendez plus longtemps pour payer vos facturations, vous aurez de l’argent en caisse pour financer toutes les choses qui n’impliquent pas de régler des factures : comme accepter de gros contrats, embaucher de nouvelles personnes ou augmenter le salaire des employés. Votre entreprise a probablement des dépenses stratégiques à faire, et il est toujours bon d’avoir un plan en place pour toute urgence imprévue.

Une augmentation du DPO permet de réduire le besoin en fonds de roulement (BFR) et d’améliorer sa trésorerie. L’externalisation d’une partie des activités de la société permet de faire augmenter le Days Payable Outstanding en reportant les charges et les coûts qu’il faut généralement supporter avant la vente des produits.

Actuellement, la dynamique de paiement favorise les plus grandes entreprises. Mais à quoi ressemblerait-il si nous pouvions faire en sorte que les conditions soient mutuellement avantageuses pour tous ?
Si vous êtes une petite structure, vous n’avez pas le luxe d’attendre pour payer vos factures. Oui, les sociétés doivent pouvoir gérer leur fonds de roulement au mieux de leurs capacités. Mais les activités ne doivent pas non plus considérer leurs fournisseurs comme des obstacles à leur réussite.

La technologie est déjà disponible pour relier les producteurs et les acheteurs dans le cadre de partenariats plus solides. Les innovations en matière de fintechs comme la plupart des factors apportent aujourd’hui de nombreuses solutions. Ainsi l’escompte dynamique permet aux entités commerciales de tirer parti des versements anticipés pour accéder à des modèles de financement adaptés. Il réduit les frictions dans les paiements pour les petites entreprises et aide les grossistes à être payés beaucoup plus rapidement. Cela permet d’injecter des liquidités dans la chaîne d’approvisionnement et d’accroître les options commerciales, en uniformisant les conditions de concurrence pour les acheteurs et les fournisseurs de toutes tailles.

Pourquoi surveiller son DPO ?

Le DPO est bien plus qu’un simple ratio de gestion : il constitue un véritable levier stratégique pour le pilotage de la trésorerie.
Un suivi régulier du Days Payable Outstanding permet à l’entreprise de :

  • Maîtriser son besoin en fonds de roulement (BFR) : plus le DPO est élevé, plus la structure conserve ses liquidités, ce qui limite son recours à des financements externes coûteux.
  • Optimiser la gestion de sa trésorerie : en allongeant raisonnablement les délais de paiement, la société peut conserver des ressources disponibles pour des investissements, des recrutements ou pour faire face à des imprévus.
  • Améliorer la rentabilité financière : un DPO bien maîtrisé contribue à libérer du cash, qui peut être réalloué à des usages plus rentables.
  • Mieux négocier avec ses fournisseurs : connaître et ajuster son DPO permet d’entrer dans une logique de partenariat plus équilibré avec ses prestataires.

Négliger ce ratio revient à perdre une occasion d’améliorer la flexibilité financière de l’entreprise. À l’inverse, le suivre sans discernement peut engendrer des tensions avec les fournisseurs ou des risques de non-conformité réglementaire. C’est pourquoi il est essentiel de surveiller son évolution dans le temps et de le comparer à des références sectorielles.

Les limites du DPO comme indicateur isolé

S’il est utile, le DPO ne doit jamais être analysé seul. Pris de manière isolée, il peut donner une vision trompeuse de la santé financière de la société. Voici quelques limites à avoir en tête :

  • La saisonnalité : certaines entreprises ont des cycles d’activité très marqués (fêtes de fin d’année, saison estivale…). Le DPO peut alors varier fortement d’un mois à l’autre, sans que cela reflète une mauvaise gestion.
  • La structure des achats : le DPO ne tient pas compte de la nature des fournisseurs (stratégiques, occasionnels, internationaux), ni des accords contractuels spécifiques. Or, certaines dépenses (comme l’énergie ou la sous-traitance) ont des modalités de paiement rigides.
  • Le volume d’activité : un DPO en hausse peut parfois refléter une baisse d’achats et non une meilleure négociation.
  • L’absence de corrélation directe avec la rentabilité : un DPO élevé ne signifie pas nécessairement que l’entreprise est performante ; il peut cacher des tensions de trésorerie ou une politique de paiement trop agressive.

Pour obtenir une vue d’ensemble pertinente, le DPO doit être mis en regard d’autres ratios comme le DSO (Days Sales Outstanding) pour les créances clients, le DIO (Days Inventory Outstanding) pour les stocks, et surtout l’évolution du BFR global.

Améliorer son DPO sans dégrader la relation fournisseur

Allonger les délais de paiement peut sembler attrayant pour améliorer la trésorerie. Mais cette stratégie ne peut s’appliquer à l’aveugle. Une gestion trop brutale du DPO peut entraîner :

  • Des ruptures d’approvisionnement,
  • La détérioration de la relation commerciale,
  • Des pénalités contractuelles,
  • Ou même le déréférencement de l’entreprise par ses fournisseurs.

Pour améliorer son DPO tout en respectant ses partenaires, il est recommandé de suivre plusieurs bonnes pratiques :

  • Mettre en place un dialogue transparent avec les fournisseurs, afin d’expliquer les besoins de l’entreprise et d’explorer des ajustements mutuellement acceptables.
  • Segmenter ses fournisseurs : les vendeurs stratégiques doivent être traités différemment des prestataires moins sensibles. Adapter les délais en fonction de leur rôle dans la chaîne d’approvisionnement permet de préserver les partenariats clés.
  • Automatiser les processus de paiement : un traitement électronique des factures évite les retards administratifs et donne de la visibilité à toutes les parties.
  • Proposer des solutions de financement collaboratif, comme l’escompte dynamique ou le reverse factoring. Ces outils permettent aux fournisseurs d’être payés plus rapidement (souvent dès la validation de la facture) tout en permettant à l’acheteur de conserver un DPO allongé.

En résumé, améliorer le DPO ne doit pas être synonyme d’un bras de fer avec les vendeurs. Il s’agit d’un exercice d’équilibre entre optimisation financière et respect des équilibres commerciaux.



Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le en cliquant sur les boutons ci-dessous :

Twitter Facebook Google Plus Linkedin email