Le découvert bancaire correspond au montant du solde débiteur maximum. Pour éviter d’avoir un compte bancaire en débit, l’entreprise doit se couvrir contre le risque d’impayés des clients.
Le découvert de caisse correspond à un crédit autorisé par une banque à une société pendant une période donnée et dans une limite déterminée. C’est un crédit court terme accordé par l’établissement bancaire à l’entité qui est facile à mettre en place et souple d’utilisation. Il accordé par le banquier que sous certaines conditions : bilan de la société positif, ancienneté de la structure, capacité à rembourser de l’activité. Le risque du découvert bancaire est de pouvoir être suspendu à tout moment par la banque en cas de signe négatif de la santé financière de l’entreprise. Parfois, les institutions bancaires peuvent même aussi annuler arbitrairement toutes vos lignes de crédits (Escompte, Dailly, etc… ) et vous n’avez pas de solution de financement court terme…
Le premier facteur de défaillance des professionnels est le manque de profitabilité suivie par un trop fort endettement ou un besoin en fonds de roulement négatif. Plus une société est endettée par rapport à ses fonds propres plus le risque défaillance augmente.
En souscrivant un contrat d’assurance crédit, la structure limite le danger du découvert, car elle protège ses factures contre le risque d’impayés. Même si l’assurance-crédit ne permet pas de récupérer jusqu’à 100 % de vos créances, l’entreprise pourra être indemnisée jusqu’à 95 % (pour les clients dénommés) et 65 % (pour les clients non dénommés) du montant hors taxes des facturations.
Avec un contrat d’affacturage qui offre à la fois le financement et l’externalisation du poste client ainsi que la garantie contre le risque d’impayés, vous pouvez financer vos factures en toute sécurité et éviter le découvert. Attention, si vous choisissez votre Factor dans votre banque, votre banquier peut bloquer les règlements à partir d’un certain seuil, car il peut voir tout l’encours crédit.
Alternatives au découvert bancaire
Face aux limites inhérentes au découvert bancaire, les entreprises disposent de plusieurs solutions alternatives pour répondre efficacement à leurs besoins de trésorerie. Ces options permettent de diversifier les sources de financement tout en offrant des avantages spécifiques adaptés à diverses situations.
1. Crédit de trésorerie
Le crédit de trésorerie, également appelé ligne de crédit, est une solution de financement flexible et prévisible qui permet aux entreprises de disposer d’un montant fixe sur une durée déterminée.
Caractéristiques principales :
- Fonctionnement : La banque met à disposition un montant précis que l’entreprise peut utiliser en fonction de ses besoins. Contrairement au découvert, ce montant est prédéfini et ne fluctue pas en fonction de l’historique du compte.
- Avantages :
Prévisibilité : Les frais sont fixes ou calculés selon un barème convenu, ce qui réduit les imprévus.
Sécurité : Contrairement au découvert bancaire, le crédit de trésorerie ne peut être annulé de manière unilatérale par la banque durant la durée du contrat.
Flexibilité : Idéal pour des besoins récurrents ou anticipés. - Inconvénients :
Garantie requise : Souvent, la banque exige des garanties comme des biens immobiliers, des machines ou des actifs financiers.
Coût supérieur à court terme : Le crédit de trésorerie peut sembler plus coûteux en termes de taux d’intérêt qu’un découvert utilisé ponctuellement.
Exemple :
Une PME dans le secteur de l’agroalimentaire a des besoins de liquidités importants pour acheter des matières premières saisonnières. Grâce à une ligne de crédit de 200 000 €, elle peut financer ces achats sans dépendre des paiements clients immédiats.
2. Cession de créances
La cession de créances, également connue sous le nom d’escompte ou d’affacturage, est une alternative puissante qui combine financement et gestion des risques liés aux créances clients.
Caractéristiques principales :
- Fonctionnement : l’entreprise cède ses factures ou créances commerciales à un établissement financier (banque ou factor) en échange d’une avance immédiate.
- Avantages :
Amélioration de la trésorerie : Les fonds sont libérés rapidement après la cession des créances.
Gestion des risques : Certains contrats incluent une garantie contre les impayés, réduisant le risque pour l’entreprise.
Flexibilité : Cette solution croît avec l’activité de l’entreprise, ce qui la rend adaptée aux structures en croissance. - Inconvénients :
Coût élevé : Les frais d’escompte ou d’affacturage peuvent s’accumuler, surtout pour les PME avec un faible volume de factures.
Conditions restrictives : Certains factors imposent des critères stricts, comme un montant minimal de chiffre d’affaires.
Exemple :
Un fabricant de meubles reçoit une grosse commande d’un distributeur, mais le paiement est prévu à 90 jours. En cédant cette facture à un factor, il obtient immédiatement 95 % de son montant pour financer la production.
3. Prêts à court terme
Les prêts à court terme constituent une autre solution simple et efficace pour couvrir des besoins de trésorerie ponctuels.
Caractéristiques principales :
- Fonctionnement :
L’entreprise obtient un financement sur une période allant de quelques mois à un an. Ces prêts sont souvent accordés à taux fixe, ce qui permet de prévoir les coûts. - Avantages :
Accessibilité : Ces prêts sont adaptés aux besoins spécifiques, comme le financement d’un projet ou le règlement d’une facture urgente.
Rapidité : Les fonds peuvent être débloqués rapidement, surtout si l’entreprise dispose déjà d’une relation bancaire solide.
Absence de renégociation : Contrairement au découvert, un prêt à court terme est accordé pour une période déterminée, offrant une stabilité pendant toute sa durée. - Inconvénients :
Remboursement rigide : Les échéances de remboursement sont fixes, ce qui peut peser sur la trésorerie si les revenus de l’entreprise sont retardés.
Taux d’intérêt potentiellement élevé : Les coûts peuvent être supérieurs à ceux d’un crédit classique si le risque perçu par la banque est important.
Exemple :
Une société d’événementiel doit régler les frais d’un salon professionnel en avance. Elle contracte un prêt à court terme de 50 000 € sur 6 mois pour couvrir ces dépenses et rembourse progressivement après l’événement.
Ces alternatives au découvert bancaire permettent aux entreprises de choisir une solution de financement adaptée à leurs besoins spécifiques. Tandis que le crédit de trésorerie garantit une flexibilité accrue pour les besoins récurrents, la cession de créances offre une combinaison unique de financement et de protection contre les risques. Enfin, les prêts à court terme sont idéaux pour des besoins ponctuels et spécifiques. Le choix entre ces options dépendra de plusieurs facteurs, tels que la santé financière de l’entreprise, la nature des besoins en trésorerie et les conditions proposées par les institutions financières.
Dois-je utiliser l’affacturage ou le découvert bancaire ?
Les dirigeants n’ont pas manqué de remarquer que les bancaires sont de plus en plus réticentes à offrir des facilités de crédit, alors que leurs critères de prêt sont de plus en plus rigides. Par conséquent, trouver des modes de financement alternatifs est devenu la préoccupation de tous les chefs d’entreprise. Si le découvert traditionnel est encore le choix de nombreuses sociétés, l’affacturage est devenu ces dernières années une option sensée et rentable.
Le découvert bancaire
Le principe est assez facile à comprendre. Il s’agit d’un arrangement où la banque permet à une entreprise de continuer à retirer de l’argent, jusqu’à une limite déterminée, même si le compte ne contient pas de fonds. C’est un arrangement par lequel l’établissement permet à une société de continuer à retirer de l’argent, jusqu’à une limitation déterminée. En termes simples, il s’agit d’une extension de crédit de la part d’une institution lorsqu’un compte atteint zéro. La taille d’un découvert dépend du capital de l’entité, de sorte qu’il doit être renégocié souvent à mesure que la structure se développe. En outre, la garantie consiste souvent en des biens ou des machines, et ces dispositifs peuvent être retirés ou annulés à court terme sur la seule décision de la banque. La limite d’un compte négatif est toujours fonction de l’historique financier de la structure, ce qui tend à exclure les sociétés en démarrage ou les nouvelles activités. On peut le comparer à une limitation de financement autorisée et, à mesure que la TPE ou PME se développe, elle devra être renégociée avec l’établissement bancaire. L’importance de la dette est liée au capital de la structure.
Les banques préfèrent souvent pour que les biens ou les machines soient la seule garantie acceptable en cas de découvert. En outre, elle se réserve le droit d’exiger à tout moment son remboursement ce qui se produit lorsque l’utilisateur ne respecte pas les conditions du contrat. Les accords d’affacturage sont garantis sur le registre des ventes de l’entreprise et ne requièrent généralement aucune garantie personnelle.
Pour obtenir un compte sans provision, une TPE ou PME doit respecter les critères stricts proposés par la banque. Ce dispositif convient aux sociétés établies ayant une excellente cote de crédit et d’excellents antécédents commerciaux.
Le coût comporte généralement deux frais : la commission d’arrangement, qui est une charge pour la mise en place de la facilité et un intérêt facturé sur le montant négatif sur le compte, peut être une charge fixe ou variable.
Un découvert est radié en tant que dépense pour le professionnel et le coût pourrait monter en flèche si une structure dépasse la limite de financement ou ne respecte pas les modalités de paiement. L’affacturage peut être une solution d’apport financier rentable et pratique, car la facilité est simplement une avance de fonds en contrepartie d’une dette impayée et n’augmente pas le passif du bilan.
L’affacturage
L’affacturage est beaucoup plus souple et accessible. Une fois que le factor a acheté les créances de l’entreprise, il peut avancer l’argent en quelques jours, parfois en moins de 8 heures. Cela signifie que le fonds de roulement devient rapidement disponible, ce qui donne aux petites sociétés la possibilité de se développer rapidement. Le factoring croît avec vos ventes, donc il n’a pas besoin d’être renégocié, et les affactureurs offrent souvent d’autres services comme le contrôle du crédit ou l’assurance contre le risque de non-paiement en raison de l’insolvabilité d’un client. Dans le cas d’un découvert bancaire, si un client ne paie pas, vous êtes responsable de la dette. L’affacturage peut libérer jusqu’à 95% de la valeur des factures impayées une fois les facturations émises. Le factoring est lié à l’activité du grand livre des ventes d’un commerce (et non au bilan) et croîtra donc avec la société.
Ce financement de créances est une option intéressante pour toute entreprise qui vend à crédit à d’autres établissements, avec un chiffre d’affaires minimum de 50 000 € et plus. Les sociétés déficitaires, les jeunes structures et les activités régionales peuvent se qualifier pour l’affacturation. Lorsque le montant du CA est inférieur à la limite du factor, les sociétés peuvent recourir aux financements de factures plus simples et plus souples pour financer leurs créances. Le seul inconvénient, il reste plus cher que le factoring.
L’affacturage comporte deux frais principaux : la commission de service, qui est une charge pour l’administration de la facilité et une charge d’escompte sur le montant emprunté. Habituellement, la plupart des factors offrent des frais tout compris pour la facilité.
Conclusion : l’affacturage est donc une alternative flexible et réaliste au découvert conventionnel. La question de savoir si le factoring est la bonne solution pour un professionnel dépend de la situation et des besoins actuels de l’entité commerciale. Il est important qu’une structure choisisse le bon factor pour obtenir un avantage concurrentiel et pour assurer sa survie. Nous comprenons que le principal problème d’un compte négatif est qu’il est remboursable sur demande et peut être retiré à tout moment. De plus, la limite est habituellement fixe et, si vous en avez besoin de plus, vous devez généralement refaire tout le processus, ce qui entraîne plus de temps et de coûts.
Le Factoring reste plus compétitif, car il génère plus de liquidités, généralement deux fois plus. Par ailleurs, moins de sécurité personnelle est requise, ce qui signifie qu’il n’est pas nécessaire de mettre votre bien en sécurité.
La solution est liée à vos ventes, et non à votre bilan historique, et croîtra donc avec votre entreprise, ce qui signifie que vous n’avez pas à retourner sans cesse à la banque pour en redemander. Il n’est pas basé sur la performance historique du bilan et convient donc aux sociétés en redressement ou fortement orientées.
La stabilité financière est plus certaine, car les ententes sont pour une période fixe et ne sont pas remboursables sur demande. Le Factoring offre une solution de financement beaucoup plus sûre et flexible pour de nombreuses PME, simplement en offrant la certitude du contrat (c’est-à-dire non remboursable sur demande) et un produit financier accru lié aux ventes et non à la performance financière historique.
Les risques liés au découvert bancaire
Le découvert bancaire peut être une solution pratique pour pallier des besoins ponctuels en trésorerie, mais il comporte des risques importants :
- Incertitudes liées à la stabilité des conditions : une ligne de découvert n’est jamais garantie sur le long terme. Une banque peut décider de réduire, suspendre ou annuler cette facilité si elle détecte une détérioration de la santé financière de l’entreprise. Ce risque est particulièrement élevé en période de crise économique ou lorsque l’entreprise enregistre une baisse de ses performances.
- Coûts élevés : le découvert génère des intérêts qui peuvent devenir prohibitifs, notamment si la limite autorisée est dépassée. En outre, des pénalités peuvent s’ajouter en cas de dépassement des conditions convenues, rendant cette solution financièrement lourde.
- Impact sur la notation de crédit : une gestion inadéquate du découvert peut entraîner des rejets de prélèvements ou des incidents bancaires, qui sont signalés aux organismes de crédit ou les assureurs crédit (Allianz Trade (SFAC), Coface, Atradius) . Cela peut compliquer l’obtention de financements futurs.
FAQ : Réponses aux questions fréquentes
- Quelle est la différence entre un découvert autorisé et non autorisé ?
Un découvert autorisé est une limite négociée avec la banque, tandis qu’un découvert non autorisé se produit lorsque le compte dépasse cette limite, entraînant des pénalités supplémentaires. - Puis-je combiner affacturage et découvert bancaire ?
Oui, ces solutions peuvent être complémentaires, l’affacturage servant à financer les factures clients et le découvert couvrant les besoins ponctuels non liés à ces créances. - L’affacturage est-il accessible aux startups ?
Oui, sous réserve d’un minimum de chiffre d’affaires et d’un portefeuille clients solide. Les jeunes entreprises sans historique de crédit peuvent y avoir accès plus facilement qu’à un découvert bancaire.