En cas de négligence, le manquement de l’approvisionneur peut représenter une charge financière importante pour l’établissement commercial. De même, il est susceptible de constituer un problème de conformité réglementaire.
N’oubliez pas que la plupart des menaces susceptibles de perturber vos activités se répartissent en quatre grandes catégories : économique, environnemental, politique et éthique.
Définition du risque fournisseur
Selon la définition de l’Association française de normalisation (AFNOR), le risque fournisseur se définit comme étant «la probabilité, pour un donneur d’ordres, de voir son activité économique se dégrader, voire d’interrompre, à la suite d’un dysfonctionnement dans ses relations avec ses producteurs et prestataires ou d’un comportement non souhaité de la part de l’un d’entre eux.». Le non-respect des obligations de la part de l’approvisionneur est une possibilité qui peut se produire lors d’un accord commercial. Lorsque celui-ci est dans l’incapacité d’assurer en partie ou en totalité ses engagements, la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise peut être chamboulée. Différents facteurs peuvent accroître ce risque fournisseur tels que la forte dépendance de certains producteurs ou encore les prévisions inexactes.
Quelles sont les bonnes pratiques pour les gérer ?
La gestion du risque fournisseur est importante, car elle aide les entreprises à gérer les menaces en les réduisant. Elle aide également les entités commerciales à renforcer leur chaîne d’approvisionnement, ce qui leur permet d’être plus compétitives. Gérer les aléas liés aux pourvoyeurs demande un minimum de bons sens, mais également une bonne capacité analytique de la part du responsable de la conduite du danger client. Aussi, ce dernier doit mettre en place un plan murement réfléchi pour atténuer au maximum les risques.
Une bonne gestion des menaces repose principalement sur un certain nombre d’étapes fondamentales, à savoir :
- Identifier les points importants que les pourvoyeurs peuvent faire peser sur une organisation
- Élaborer une cartographie des menaces liés à la relation fournisseur permet d’avoir une vision claire
- Évaluer les dangers
- Développer les stratégies d’organisation des risques
- Mettre en œuvre des contre-mesures d’atténuation des menaces
- Mettre à jour et améliorer régulièrement le plan de l’administration des points périlleux des distributeurs
Identifier et évaluer les risques fournisseurs
Lorsque les bonnes méthodes sont appliquées en matière de gestion de risque client, les entreprises sont en mesure de comprendre les menaces potentielles auxquels elles sont confrontées et leur probabilité de se produire. En outre, l’évaluation des menaces fournisseurs permet d’identifier les éventuelles vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement et prendre les actions nécessaires pour les atténuer. Il existe une liste non exhaustive que les établissements commerciaux peuvent utiliser pour évaluer le danger, à savoir :
- Consulter les informations financières disponibles : les publications des bilans et comptes annuels publiés, les organisations professionnelles du secteur, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), Bpifrance, la presse professionnelle.
- La stabilité financière du fournisseur. Il est préférable de s’adresser à un organisme spécialisé pour s’assurer de la stabilité économique de l’entreprise, plutôt que de se fier à une source de données pour établir un score de risque financier.
- La conformité de l’assurance. L’un des avantages d’une surveillance continue des garanties du distributeur est de pouvoir prendre des mesures préventives si la couverture de ce dernier prend fin. En mettant la direction au courant de cette situation, les décideurs peuvent choisir de rompre la collaboration ou de planifier une stratégie alternative.
- La gestion des documents. L’utilisation des nouvelles technologies peut être d’une grande aide pour la gouvernance des renseignements commerciaux . Cependant, la vigilance humaine est toujours sollicitée lorsqu’il s’agit de valider certains documents clés comme la police d’assurance par exemple.
- La réputation du fournisseur. La vérification de la réputation du marchand est une pratique utilisée par de nombreuses entreprises. Cette façon de faire permet aux structures de prendre de l’avance sur les nouvelles négatives publiées dans les revues officielles concernant les sociétés.
- Choisissez bien vos grossistes. Vérifiez les éléments du contrat de vente : le mode de transport utilisé, la disponibilité de la marchandise, les délais de livraison, le rapport qualité/prix, le respect des normes, les pénalités de retard de fourniture fixées dans les conditions générales de vente (CGV)
Développer des stratégies de gestion de l’approvisionnement
Tout bon dirigeant se doit d’être proactif dans la gestion des risques fournisseurs. Le fait d’agir de manière proactive permet aux entreprises de consolider efficacement leurs chaînes d’approvisionnement et assurer leur propre longévité. De manière générale, les aléas liés aux approvisionneurs tournent autour des problèmes de livraison et de qualité des prestations des producteurs. Aussi, il incombe aux premiers responsables de mettre en place des plans pour minimiser ces dangers potentiels. Pour pouvoir atténuer ces menaces, le plan de régie du risque distributeur doit être adapté aux besoins spécifiques de l’entreprise et à son secteur d’activité. Pour ce faire, le professionnel peut :
- Segmenter les fournisseurs. Le fait de segmenter les approvisionneurs permet d’identifier les sociétés clés et concevoir un programme de déploiement efficace. Par ailleurs, il faut prêter une attention particulière aux structures à haut risque et leur pratique en matière de respect des droits de l’homme et/ou de l’environnement, de même que leurs traditions commerciales dans les pays dans lesquels ils œuvrent. Par ailleurs, vos ravitailleurs ne sont pas forcément à l’abri d’un défaut de paiement de la part de leurs acheteurs. Cette conséquence peut provoquer des arrêts de fabrication ou des difficultés de trésorerie qui souvent amène l’activité à des craintes de défaillance.
- Établir un système de communication efficace avec chaque fournisseur. Cette stratégie permet de faire connaître régulièrement à ses producteurs les attentes et les normes exigées. Les ravitailleurs peuvent également bénéficier d’un soutien pratique de la part de l’entreprise, notamment sur les conseils pour répondre aux attentes commerciales.
Pour protéger vos fournisseurs contre les risques de défaillance, vous pouvez lui suggérer de souscrire une assurance-crédit pour protéger son poste clients. Cette garantie permet de réaliser en amont une analyse approfondie de ses acheteurs professionnels. Ce diagnostic évite qu’il s’engage dans la relation commerciale dangereuse. Par ailleurs, en cas d’impayé, l’assureur-crédit indemnisera l’assuré dans la limite du contrat et des garanties accordées.
Mettre en œuvre des mesures adaptées pour atténuer les risques fournisseurs
Pour gérer au mieux les risques fournisseurs, il ne suffit pas de les comprendre. L’entreprise doit prévoir un programme qui inclut un plan d’action défini et une hiérarchie claire des responsabilités. Les décideurs doivent être impliqués dans tous les efforts qui visent à renforcer la chaîne d’approvisionnement. Ils doivent réaliser que le péril producteur constitue un des facteurs critiques lorsqu’il s’agit de prendre des décisions qui affectent leur supply chain. C’est là que réside l’intérêt d’établir la confiance et la bonne volonté avec les nouveaux approvisionneurs et de renforcer les relations avec les fournisseurs existants. Dans le cas d’un agissement contradictoire aux exigences de l’entreprise, cette dernière peut exiger des actions correctives auprès du commerçant ou même de mettre fin à la collaboration.
Mettre à jour et améliorer régulièrement le plan
Dans la gestion de risque fournisseur, il est essentiel de procéder à une évaluation et à un suivi permanent. L’amélioration du management des menaces passe avant tout par l’appréciation de chaque ravitailleur. Cette expertise peut être qualitative et quantitative. Le professionnel a la possibilité d’utiliser différents indicateurs clés pour mesurer la performance de chaque société. De leur côté, les grossistes peuvent remplir des questionnaires d’auto-évaluation où ils vont mentionner leurs appréciations et leurs critiques sur les exigences de l’entreprise. Par la suite, cette dernière a la capacité examiner les retours de chaque ravitailleur et traiter en priorité les critiques afin d’améliorer le plan mis en œuvre.
L’assurance-crédit crédit reverse pour conserver son crédit fournisseur
Un risque souvent négligé est la perte des facilités de paiement accordées par vos fournisseurs. En cas de dégradation de votre santé financière, il peut vous refuser de continuer de vous accorder des délais de règlement pour vos remboursements. En effet, beaucoup de sociétés qui vendent leurs marchandises à crédit sont assurés auprès de compagnies d’assurance. Si le score de leur client est dégradé, ils ne sont plus assurés en cas de factures impayées. Ils doivent demander un versement comptant à leur acheteur. Pour rassurer le fournisseur et continuer d’avoir des délais de paiement, il est possible de souscrire une assurance crédit inversée auprès d’un établissement financier spécialisé. Vous pouvez nous contacter pour plus d’informations.
Conclusion
Les entreprises qui disposent une stratégie de gestion des risques liée à la chaîne d’approvisionnement réellement optimale sont celles qui planifient de manière proactive les perturbations. Ainsi, des analyses prédictives avancées s’imposent afin d’évaluer les perturbations susceptibles de se produire à l’avenir. D’autre part, réaliser un audit des pourvoyeurs peut être un moyen précieux d’identifier les facteurs de menaces qui pourraient menacer l’efficacité des fournisseurs.
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