Encours

Définition Encours

C’est la somme global (à l’instant T) des crédits en cours, en fonction des échéances sur des clients ou sur des fournisseurs. Ce montant varie selon des rythmes des livraisons ou des conditions de paiement accordées aux acheteurs.

En effet, les entreprises sont souvent contraintes d’accorder des délais de règlement à leurs clients pour des raisons commerciales. Car ils ont fréquemment besoin d’un délai entre le moment de la commande de la marchandise, la réception, le stockage, la vente et l’instant pour régler.

Les différents types :

  • Les encours clients correspondent aux crédits en cours émis par les entreprises sur leurs acheteurs.
  • Les encours fournisseurs correspondent aux liquidités qui sont dues par la société à ses approvisionneurs.

Calcul de l’encours

L’encours de crédit accordés à vos clients : il correspond au montant de prêt consenti par un assuré à son débiteur. Il offre un délai à l’acheteur entre le moment de la commande de la marchandise et le jour pour régler.

L’encours clients se compose de plusieurs types :

  • Factures à émettre (l’acheteur a été livré mais n’a pas encore été facturé)
  • Encours non exigibles (le client a été facturé mais la créance n’est pas arrivée à échéance).
  • Encours exigible : les facturations sont arrivées à échéances. Cet encours comprend aussi les créances douteuses.

Il représente la perte maximum que peut subir l’entreprise avec l’un de ses acheteurs. L’encours client correspond au CA facturé mais pas encore encaissé.
Il est important de surveiller les encours des crédits accordés à vos débiteurs, car pour l’entreprise, c’est de la trésorerie qui a été mobilisé mais qui n’a pas encore été récupéré.

L’encours correspond donc au montant cumulé des marchandises livrées ou des prestation effectuées mais pas encore réglées compte tenu :

  • des délais de règlement définis dans les conditions de paiement,
  • des règlements et des retours bancaires sur le compte.

Il est conseillé de fixer un plafond d’encours par client pour limiter le risque financier. Cette limite peut être définie en fonction du chiffre d’affaires généré, des garanties apportées, ou de la politique commerciale interne. Dépasser ce plafond sans analyse préalable peut exposer l’entreprise à un risque de non-recouvrement. Une surveillance régulière, associée à un système d’alerte, permet de rester en dessous de ces seuils critiques.

Exemple de calcul de l’encours dans une entreprise en fonction des factures et des règlements.

DATE TYPE D’OPÉRATION DÉBIT CRÉDIT ENCOURS
4 janvier Facture n°1 20 000 20 000
12 janvier Créance n°2 40 000 60 000
4 février Facturation n°3 20 000 80 000
5 février Règlement Facture n°1 20 000 60 000
26 février Créance n°4 30 000 90 000

Encours et Assurance-crédit

Dans le cadre d’un contrat d’assurance-crédit pour couvrir les factures impayées, l’assureur donne un agrément total ou partiel sur les créances suivant la qualité des acheteurs.
Pour les « clients dénommés », la compagnie détermine le montant de la garantie en cas de défaillance.
pour les « clients non dénommés », les factures sont couvertes automatiquement jusqu’à une limite d’encours définie par l’assureur.

Encours et limite de décaissement

Important à savoir : Il est nécessaire de vérifier que la limite de décaissement couvre bien le principal encours client (le plus grand sinistre possible).
Cette limite est, en règle général, calculé par un coefficient multiplicateur de la prime (entre 25 et 50 fois le montant de la prime).

Encours client et trésorerie d’entreprise

L’encours client représente une partie significative de la trésorerie immobilisée d’une entreprise. Ces sommes, en attente d’encaissement, correspondent à des prestations ou marchandises déjà livrées, mais pas encore réglées. Une mauvaise gestion de ces encours peut générer un décalage de trésorerie, obligeant parfois à recourir à des financements externes coûteux. Pour optimiser ses liquidités, il est essentiel de surveiller régulièrement l’évolution des encours, d’analyser les retards de paiement et d’ajuster les conditions commerciales si besoin.

Encours et délai de paiement : attention au DSO

Le DSO (Days Sales Outstanding ou délai moyen de paiement clients) permet de mesurer le temps nécessaire pour encaisser les créances. Un chiffre élevé traduit une rotation lente des encours et donc un besoin accru de trésorerie. À l’inverse, un DSO maîtrisé signifie que les paiements sont rapides et que les encours sont bien gérés. Suivre cet indicateur aide à anticiper les tensions de trésorerie et à prendre les bonnes décisions commerciales ou financières.

Les retards de paiement allongent aussi les encours et fragilisent la santé financière de l’entreprise. Il est impératif de réagir rapidement :

  • Mettre en place un processus de relance rigoureux
  • Appliquer, si nécessaire, des pénalités de retard
  • Utiliser des services de recouvrement amiable ou judiciaire
  • Réévaluer les conditions commerciales du client concerné

Anticiper et traiter les retards permet de limiter leur impact sur la trésorerie et d’éviter l’accumulation de créances douteuses.

Encours et affacturage : une solution pour se financer

L’accumulation d’encours clients peut rapidement devenir un frein à la croissance, surtout si les délais de paiement s’allongent ou si le poste client devient trop concentré. Dans ce contexte, l’affacturage apparaît comme une solution efficace pour transformer ces créances en liquidités immédiates, sans alourdir l’endettement.

Qu’est-ce que l’affacturage ?

L’affacturage consiste à céder les créances clients à un établissement spécialisé appelé « factor ». En contrepartie, ce dernier avance les fonds (en général entre 80 % et 95 % de la facture) dès la remise des factures, moyennant une commission de gestion et des frais de financement. Cette solution permet de financer les encours clients sans attendre l’échéance contractuelle, qui peut être de 30, 60 voire 90 jours. L’entreprise retrouve ainsi de la trésorerie immédiatement mobilisable.

Pourquoi utiliser l’affacturage pour financer ses encours ?

Pour faire face à l’allongement des délais de paiement et aux tensions de trésorerie qui en découlent, de nombreuses entreprises choisissent de financer leurs encours clients par l’affacturage. Cette solution présente plusieurs avantages à la fois financiers, organisationnels et stratégiques.

  • Amélioration de la trésorerie immédiate : en transformant des créances en cash, l’entreprise peut investir, acheter des stocks ou payer ses charges sans attendre les règlements clients.
  • Sécurisation des créances : dans le cas de l’affacturage avec assurance-crédit intégrée, le factor garantit le paiement même en cas d’impayé (sous conditions).
  • Externalisation de la gestion du poste client : certains contrats incluent le recouvrement des créances, la relance client et le suivi des paiements.
  • Réduction du besoin en fonds de roulement : les encours clients sont rapidement convertis en trésorerie, ce qui diminue le BFR de la structure. L’encours client est un composant majeur du BFR. Plus les clients mettent de temps à régler leurs factures, plus l’entreprise doit mobiliser des ressources pour financer son activité. Réduire les encours clients permet donc de diminuer le BFR et d’améliorer les liquidités. Des leviers comme l’affacturage contribue à cette optimisation.

Exemple concret :
Une entreprise facture chaque mois 100 000 € de prestations à ses clients, avec un délai de paiement à 60 jours. Cela signifie qu’en permanence, elle a 200 000 € d’encours (2 mois de facturation) immobilisés. En utilisant l’affacturage, elle peut récupérer jusqu’à 190 000 € sous 48h, sans attendre les échéances. Cela représente une bouffée d’oxygène pour la trésorerie, tout en sécurisant le risque de non-paiement.

À surveiller :
Les coûts de l’affacturage varient selon le volume de factures, la qualité des débiteurs et la nature du contrat (avec ou sans recours). L’entreprise doit disposer d’une comptabilité rigoureuse et d’un bon suivi client pour bénéficier des meilleures conditions.

Encours et risque client : comment prévenir les impayés

Plus les encours sont élevés, plus le risque financier est important. Il est donc essentiel de maîtriser le risque client en définissant des limites d’encours par acheteur. Ces limitations peuvent s’appuyer sur l’historique de paiement, la solidité financière de l’acheteur ou encore les garanties obtenues. Il est recommandé de diversifier les clients pour ne pas concentrer les encours sur quelques débiteurs. Une bonne politique de crédit client contribue à sécuriser les flux financiers.



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