Mandat contentieux

Définition Mandat contentieux

Lorsqu’une entreprise souscrit une police d’assurance crédit, elle donne à son assureur un mandat contentieux pour effectuer en ses lieux et place le recouvrement de toutes ses créances, que celles-ci soient garanties en totalité ou en partie

Plus simplement, c’est une procuration que vous nous donnez à votre assurance crédit en vue de recouvrer vos créances impayées. Le mandat contentieux est utilisé dans le cadre d’un recouvrement de créances pour agir au nom et pour le compte de ses clients. L’assuré s’interdit de lancer directement des poursuites à l’encontre de son client, et doit de demander l’agrément de son assureur crédit en cas de proposition d’abattement ou d’échelonnement pour son débiteur.

Pour les dossiers contentieux, la gestion s’organise en deux processus de recouvrement, le précontentieux (c’est la phase de négociation amiable pour éviter une action en justice) et le contentieux, pour optimiser le recouvrement des impayés auprès des clients de l’entreprise.

Le recouvrement précontentieux

Les différentes actions de la phase pré-contentieuse

  • Mise en demeure de l’entreprise
  • Appels téléphoniques
  • Gestion des moratoires
  • Traitement des litiges
  • Visites du négociateur

Le recouvrement contentieux

Les différentes actions engagées de la phase judiciaire en fonction de la situation de l’entreprise débitrice.

  • injonction de payer
  • assignation en paiement en référé
  • assignation au fond
  • action directe en paiement contre des sous-acquéreurs

En cas d’aggravation du risque, les frais engagés pour l’application du mandat contentieux sont avancés par l’assuré et sont à sa charge. En cas de sinistre, l’assuré reçoit une indemnité de la part de son assureur.

Après indemnisation, l’assureur crédit est subrogé dans tous les droits et actions de l’assuré sur la créance indemnisée.
En cas de recours, l’assuré devra fournir l’ensemble des documents nécessaires à son assureur.

Le Mandat

C’est un outil juridique répandu et commun. Dans le jargon populaire, il est écrit «J’ai donné un mandat pour acheter une maison» ou «Je lui ai donné le mandat de le faire pour moi».
Pourtant, c’est l’un des contrats les plus complexes, plein de facettes et d’aspects pas toujours connus.

Mandat: qu’est-ce que c’est ?

Commençons par dire que c’est un contrat par lequel une partie (le soi-disant agent) s’engage à accomplir un ou plusieurs actes juridiques pour le compte de l’autre (principal). Le mandat, en termes simples, consiste à attribuer une ou plusieurs missions à réaliser dans l’intérêt du mandant qui, pour une raison ou une autre, ne peut ou ne veut pas les exécuter personnellement.
Un exemple classique est le mandat donné par ceux qui, étant hors site, ne peuvent pas gérer personnellement leur entreprise.

Mandat: quels sont les actes juridiques ?

D’après la définition donnée ci-dessus, il est clair que ce contrat peut avoir un service très générique pour l’agent : en effet, il s’engage à accomplir un ou plusieurs actes juridiques pour le compte du mandant.

Par acte juridique, nous devons entendre non seulement la conclusion de contrats ou d’autres transactions juridiques, mais la réalisation de toute activité, même matérielle, qui peut avoir une pertinence pour le mandant.

Contrat de mandat: comment le signer ?

Le mandat est un contrat et, par conséquent, pour être considéré comme valablement stipulé, les parties concernées doivent toutes être d’accord. Il s’agit d’un contrat normalement onéreux, en ce sens que, face à l’activité exercée, l’agent a droit à une rémunération (en plus du remboursement des frais).

Si le contrat de mandat concerne l’accomplissement d’un acte pour lequel la loi exige nécessairement la forme écrite : par exemple, envisager de poursuivre en justice pour le compte d’un tiers.

Dans ce cas, comme toutes les transactions juridiques nécessitent une forme écrite, il doit également respecter la même forme.

Envoyé avec et sans représentation: qu’est-ce que cela signifie ?

Nous avons dit qu’avec le mandat, une partie (mandataire) s’engage à accomplir un ou plusieurs actes juridiques au nom de l’autre (mandant). Attention: au nom, pas au nom et au nom.
Cela signifie que l’agent, lorsqu’il se présente à des tiers, n’aura pas nécessairement à nommer le mandant. En d’autres termes, l’agent qui traite avec des tiers, en disant qu’il agit dans l’intérêt et au nom du mandant, s’assure que chaque opération est réalisée directement par le mandant, comme s’il était physiquement présent.

Dans cette hypothèse, on parle d’un mandat avec représentation. Ce type de document est un contrat conféré pour la sauvegarde de tous les intérêts du mandant ou ceux relatifs à un domaine d’intérêt particulier. Le mandat général ne comprend normalement que des actes administratifs ordinaires.

Le mandat spécial, en revanche, contient l’indication spécifique des actes que l’agent doit accomplir. Parmi ceux-ci, il peut également y avoir des actes d’administration extraordinaire. En tout état de cause, il comprend toujours non seulement les actes pour lesquels il a été conféré, mais aussi ceux qui sont nécessaires à leur accomplissement .

Quelles sont les obligations de l’agent ?

Certaines obligations découlent du mandat tant pour le mandant que pour le mandataire. Conformément à la loi, l’agent est tenu d’accomplir sa mission avec la diligence requise par la nature de la mission qui lui est confiée; en outre, il doit toujours tenir le mandant informé des circonstances dont il ignorait initialement l’existence, de l’exécution de la mission qui lui a été confiée, ainsi que de tous les frais encourus.
Il existe donc un devoir d’information précise sur l’agent, afin que le mandant puisse prendre les mesures nécessaires. Selon la pratique, l’agent est autorisé à s’écarter des instructions reçues si des circonstances inconnues du mandant, telles qu’elles ne peuvent être communiquées à temps, permettent de croire que le mandant lui-même aurait donné son accord .Le mandataire, même lorsqu’il utilise des tiers pour l’exécution de la mission, maintient toujours sa position juridique, en ce sens que, aux yeux du mandant, il devra toujours accomplir les actes juridiques et, par conséquent, répondre pour toute violation. De même, si le remplacement n’est pas autorisé par le mandant, l’agent répondra également au travail de la personne remplacée.

Mandat: quand expire-t-il ?

Comme tout contrat, il ne peut pas durer éternellement. En particulier, conformément à la loi, le mandat prend fin. A l’expiration (le cas échéant, pensez à un acte valable un an à compter de la date d’affectation) ou à l’accomplissement, par l’agent, de la mission qui lui a été confiée.

Les avantages du mandat contentieux pour l’entreprise assurée

Confier le recouvrement de ses créances à son assureur-crédit par le biais d’un mandat contentieux présente plusieurs bénéfices concrets pour l’entreprise. Tout d’abord, elle s’appuie sur l’expertise d’un acteur spécialisé, habitué aux démarches de recouvrement et aux subtilités juridiques qui en découlent. Là où une entreprise seule peut se heurter à des lenteurs ou à des résistances, l’assureur dispose d’une crédibilité immédiate auprès des débiteurs.

Autre avantage : le gain de temps. Le dirigeant ou son service financier n’ont plus à se consacrer à des procédures chronophages, souvent complexes et stressantes. Ils peuvent ainsi concentrer leurs efforts sur l’activité opérationnelle et la gestion de la relation client.

Enfin, le mandat contentieux joue un rôle dissuasif. Un client débiteur est généralement plus enclin à régler sa dette lorsqu’il sait que le dossier est entre les mains d’un assureur-crédit. La dimension professionnelle et parfois institutionnelle de ce type d’intervention envoie un signal fort : l’entreprise est sérieuse et déterminée à obtenir le paiement de ce qui lui est dû.

Les limites et contraintes du mandat contentieux

Le mandat contentieux, s’il est efficace, comporte néanmoins certaines limites qu’il convient de bien mesurer. La principale est la perte d’autonomie du créancier assuré. En confiant son dossier à l’assureur, l’entreprise ne peut plus engager elle-même de poursuites judiciaires ou conclure un accord directement avec son débiteur. Toute décision importante, qu’il s’agisse d’un échelonnement de dette ou d’une remise partielle, doit obtenir l’agrément de l’assureur-crédit.

De plus, certains frais liés à la procédure contentieuse peuvent être à la charge de l’assuré. En cas d’aggravation du risque ou d’actions judiciaires prolongées, l’entreprise doit avancer ces coûts, ce qui peut peser sur sa trésorerie.

Enfin, le mandat contentieux ne garantit pas toujours un recouvrement total. Bien que l’assureur indemnise l’assuré dans la limite prévue au contrat, il peut subsister un reste à charge, en particulier si la créance n’est couverte qu’en partie.

En somme, ce dispositif est puissant, mais il nécessite de bien comprendre le cadre contractuel et les responsabilités partagées entre l’assureur et l’entreprise.

Le rôle stratégique de l’assurance-crédit dans le mandat contentieux

L’assurance-crédit ne se limite pas à intervenir en bout de chaîne pour indemniser les pertes liées aux impayés. Dans le cadre du mandat contentieux, elle joue un rôle véritablement stratégique. En prenant en charge le recouvrement, l’assureur-crédit devient un partenaire actif de l’entreprise pour sécuriser son poste clients.

Cette intervention repose sur plusieurs atouts : une connaissance approfondie des comportements de paiement des entreprises, un réseau international de correspondants pour traiter les créances à l’étranger, et une capacité à engager des actions rapides et coordonnées. L’assuré bénéficie ainsi d’un service bien plus structuré qu’en agissant seul.

De plus, l’existence même du mandat contentieux renforce la discipline de paiement des clients. Les acheteurs savent que l’entreprise n’est pas isolée et qu’elle dispose d’un assureur prêt à engager des actions fermes en cas de retard prolongé. Cela contribue à réduire le risque global d’impayés et à maintenir la santé financière de l’entreprise.

En résumé, l’assurance-crédit ne se contente pas d’indemniser : elle agit en amont et en aval, en optimisant la gestion du risque et en donnant un cadre juridique solide au recouvrement des créances.



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