Risque pays

La notion de risque pays est très importante pour les entreprises ayant une activité à l’export. En effet, même si situation financière de la société étrangère est importante, les risques politiques, économiques ou environnementaux liés à la situation du pays, peuvent aussi avoir impact très lourd dans un environnement international.

Les assureurs crédit publient très régulièrement des cartes sur les risques pays pour aider les entreprises dans leurs décisions commerciales.

Risque pays

En supplément, les compagnies présentent des publications et des études pour aider les assurés à mieux appréhender ‘évolution de la situation économique dans les principaux secteurs d’activité à travers le monde.

Le risque pays et l’assurance-crédit

La garantie du risque politique et l’assurance crédit sont des types de couvertures importantes qui facilitent l’investissement direct étranger et le commerce mondial. Ces couvertures sont largement utilisées, mais pas très bien comprises.

Les polices d’assurance-crédit couvrent contre le risque commercial, mais aussi les autres (risque politique, fabrication, catastrophe naturels, guerre ou des troubles civils, variation du taux de change, etc..)

C’est pourquoi les assureurs-crédit (Euler Hermes, Coface, Atradius) ainsi que les agences de notation financière (Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch Ratings) évaluent, pour chaque pays, les aléas politiques, économiques et sociaux qui peuvent entraîner un sinistre lors d’une opération avec un territoire étranger.

Les dangers dépendent des conditions et sont liés au projet, par exemple une grande entreprise technologique qui possède des actifs financiers et des activités de fabrication dans des dizaines de pays en développement et qui souhaitent effectuer des investissements.

Évaluation du risque pays

Les compagnies d’assurance-crédit attribuent des notes allant d’A1 ou AA « très faible », à E ou D « extrême » pour estimer le risque de non-paiement et l’environnement des affaires d’un pays donné. Ces indicateurs prennent aussi en compte les évolutions réglementaires, les confiscations, les contrôles et les dévaluations des devises.

Certains assureurs complètent leurs études macro-économiques et micro-économiques avec une analyse par secteurs d’activité. Ces analyses donnent une estimation du risque de crédit moyen des entreprises dans chaque pays. C’est un outil précieux pour les sociétés, car il indique l’influence potentielle d’un nation sur l’engagement financier d’une structure.

Par ailleurs, de nombreux colloques sont organisés par les assureurs-crédit pour informer les établissements commerciaux sur les perspectives économiques et sur les évaluations de la conjoncture des pays. Ces informations permettent aux exportateurs de mieux définir leur stratégie pour conquérir des marchés prometteurs tout en se protégeant contre les tous les derniers changements ou péril possible.

L’assurance-crédit devient indispensable dans certaines régions du monde lorsqu’il est très difficile de trouver des partenaires locaux pour recueillir et contrôler les informations avec nos standards. Par ailleurs, les barrières linguistiques et les spécificités juridiques augmentent considérablement les difficultés d’intervention en cas d’impayé !

Les principaux risques politiques que l’assurance crédit couvre

Les contrats de garantie impayés que proposent les principaux assureurs crédit jouent le rôle d’une police d’assurance pour les entreprises qui achètent ou vendent dans des pays potentiellement instables. Elle est de plus en plus largement adoptée à mesure que la mondialisation s’intensifie et que d’autres problèmes comme le terrorisme et la guerre deviennent plus menaçants. Le monde devenant intrinsèquement plus risqué, certains prêteurs font maintenant de l’assurance contre les imprévues politiques une exigence obligatoire pour certains états.

Elles couvrent les cas suivants :

  • L’expropriation. Il arrive que des gouvernements prennent des mesures unilatérales, en violation du droit international, qui entraînent des pertes pour les investisseurs étrangers, par exemple la saisie des actifs d’un investisseur, le transfert forcé de la propriété au gouvernement ou l’adoption de modifications aux règlements, aux impôts ou aux lois qui privent l’investisseur de la capacité d’exploiter son investissement. Outre l’expropriation, les autres risques politiques sont la confiscation, la nationalisation, la privation, la discrimination, le défaut de paiement des sentences arbitrales et le dessaisissement forcé.
  • L’inconvertibilité des devises et le transfert de devises. Des changements soudains de politique monétaire peuvent empêcher les investisseurs étrangers de convertir les recettes en monnaie locale en devises fortes afin de rapatrier les bénéfices hors du territoire hôte. Si une entreprise ne peut pas convertir et transférer les revenus générés dans un pays hôte, elle devra probablement réduire ses plans d’affaires, ce qui rendra l’inconvertibilité coûteuse pour elle.
  • Violence politique. Les grèves, les émeutes, les troubles civils, le terrorisme et la guerre sont autant d’exemples d’événements à motivation politique qui peuvent entraîner des pertes pour les entreprises étrangères par la destruction d’actifs corporels et la perte de profits qui en résulte. La violence politique crée une instabilité importante qui rend difficile, voire impossible, pour une structure de poursuivre ses activités dans les régions où elle se produit.

Il est possible que les trois types de risques soient présents en même temps. Par exemple, des années de mauvaise gestion budgétaire par le gouvernement d’un état à marché émergent pourraient inciter le gouvernement à imposer des contrôles de capitaux, gelant le transfert de devises fortes hors du territoire. Il pourrait en même temps envisager de prendre le contrôle des actifs étrangers afin d’accroître les recettes publiques. La crise économique qui en résulterait dans la région pourrait provoquer des troubles civils au sein de la population locale et accroître les menaces d’attaques contre les investisseurs étrangers dans le pays hôte.

Le risque pays et le coût de l’assurance-crédit

Dans certaines régions dans le monde où la sinistralité est importante, la hausse des prix sur les garanties est comprise entre 20% et 100% par rapport à l’Union européenne. En effet, dans ces pays à risque, la récupération des impayés est plus difficile, plus coûteuse et beaucoup plus longue.



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